Olivier Hölzl

Description

Basé à Vienne, Oliver Hölzl n’est pas passé du graffiti au street art comme nombre de ses homologues. C’est son enthousiasme pour le travail de Banksy qui l’a poussé à expérimenter le pochoir. Il commence par pratiquer la figuration avec une technique réticulaire inhabituelle. Au cours de ses nombreux voyages, il aborde la peinture au pochoir dans l’espace public, en faisant par exemple des portraits de groupes. Lors d’expositions, il présente ses stencils rétroéclairés sous forme de cut-outs. À la Biennale de Völklingen, Oliver Hölzl dévoile deux œuvres d’une nouvelle série où des bâtiments phalliques naissent de la superposition de slogans et de termes qu’il considère comme symptomatiques de notre époque. Les strates de mots rappellent les séries de chiffres du générique des films de la série Matrix. A l’heure du tout numérique, l’ « amour narcissique hypochondriaque » pousse homo digitalis à scroller indéfiniment sans aucun repère, si bien qu’il ne se rend même pas compte que ce « trop de tout » le prive de sa liberté. Et Oliver Hölzl de constater que « devant tant d’informations et d’opinions qu’il n’est plus en mesure de filtrer », l’homme moderne est devenu incapable de « formuler une pensée personnelle ».

Trop de tout
2022, in situ