LE CINÉMA ALLEMAND

Marlene Dietrich in DER BLAUE ENGEL Header 2

LE CINÉMA ALLEMAND
De 1895 à nos jours

Patrimoine Culturel Mondial Völklinger Hütte
Du 15 octobre 2023 au 18 août 2024

Conférence de presse : jeudi 12 octobre 2023 à 11 h

Cérémonie d’inauguration : samedi 14 octobre 2023 à 19 h

En présence de Frank-Walter Steinmeier, Président de la République fédérale d’Allemagne

Soirée d’ouverture : samedi 14 octobre 2023, à 21 h 30

Une exposition proposée par le Patrimoine Culturel Mondial Völklinger Hütte et la Deutsche Kinemathek Berlin (cinémathèque allemande de Berlin)

 

Cela n’avait encore jamais été entrepris, c’est désormais chose faite : la salle historique des soufflantes du Patrimoine Culturel Mondial Völklinger Hütte devient le théâtre d’une rétrospective sur le cinéma allemand de 1895 à nos jours. De grands écrans de cinéma et des moniteurs invitent à flâner dans un univers cinématographique unique, qui s’est fait une place de choix au niveau international grâce à l’expressionnisme et au cinéma de la République de Weimar. Il est sans aucun doute le média qui reflète le mieux la culture et l’histoire de l'Allemagne.

« L’exposition commune avec le patrimoine culturel mondial Völklinger Hütte représente un véritable défi, que nous avons accepté de relever avec grand plaisir. L’endroit est une source d’inspiration incomparable, permettant de présenter sous une forme toute nouvelle l’histoire du cinéma allemand. En outre, l’excellente collaboration entre les équipes de Völklingen et de Berlin restera une expérience exceptionnelle ! » affirme Dr Rainer Rother, directeur artistique de la Deutsche Kinemathek Berlin.

L’exposition du Patrimoine Culturel Mondial Völklinger Hütte et de la Deutsche Kinemathek propose, pour la première fois, un regard aussi complet qu’immersif sur l’histoire du cinéma allemand. Ce spectacle multimédia s’étend du légendaire « Wintergartenprogramm » (Programme du jardin d’hiver) des frères Skladanowsky, du 1er novembre1895 à Berlin – deux mois avant les frères Lumière à Paris – aux formats actuels et aux productions cinématographiques de 2023, en passant par les premiers films muets et films parlants.

Cette exposition est le fruit d’un travail de recherche et de mise en scène considérable. À travers plus de neuf heures de matériel cinématographique et plus de 350 objets de la collection de la Deutsche Kinemathek, elle retrace la contribution remarquable de l’Allemagne à l’histoire internationale du cinéma. D’autre part, cette exposition permet de refléter l’histoire culturelle et l’histoire contemporaine de l'Allemagne, parallèlement à l’histoire de l'aciérie de Völklingen, avant, après et entre les deux guerres du 20e siècle.

« Dans le meilleur des cas, un film est une œuvre d’art majeure, mais il est également toujours le reflet de la culture et de l’époque de sa réalisation. Cette rétrospective est ainsi intéressante et importante à trois points de vue : l’esthétique, la culture et l’histoire se confondent en une expérience unique très particulière, » souligne Dr Ralf Beil, directeur général du Patrimoine Culturel Mondial Völklinger Hütte.

Articulée en dix chapitres, cette exposition présente un panorama animé et émouvant du 20e et du 21e siècle, de l’époque des pionniers, autour de 1900, de la Première Guerre mondiale et des années 1920 de la République de Weimar, en passant par le national-socialisme, la Deuxième Guerre mondiale et la culture cinématographique d’un pays scindé en RFA et RDA, jusqu’au cinéma de l’Allemagne réunifiée après 1990.

Environ 100 extraits représentatifs de films marquants seront projetés sur des écrans de cinéma, et trente moniteurs permettent de porter un regard plus approfondi. Ils expliquent l’influence du film « Caligari » sur le film « Edward aux mains d’argent » de Tim Burton (1990) mais aussi les répercussions du film d’animation de Lotte Reiniger « Les aventures du Prince Achmed » sur le « Conte des trois frères » de David Yates dans « Harry Potter et les reliques de la mort » (2010).

Un chapitre entier est consacré à « Metropolis », film monumental de Fritz Lang. La danse du robot Maria au « Yoshiwara », écrin de toutes les luxures – son costume de strass, de perles et de plumes a d’ailleurs été recréé pour le spectacle rétrospectif – et les têtes sculptées des sept péchés mortels de Walter Schulze-Mittendorff viennent clore le chapitre de la République de Weimar. Plus loin, une salle des machines distincte avec deux écrans de cinéma, une maquette de la ville souterraine et une sculpture du robot Maria avec l’affiche géante et les costumes de Freder – tenue de la partie supérieure de la cité et tenue d’ouvrier de la ville souterraine – évoquent les mondes de « Metropolis ». Ces deux univers portent bien sûr l’empreinte du réalisateur et du cadreur mais aussi et surtout la signature d’Erich Kettelhut et d’Aenne Willkomm, dont les plans architecturaux révolutionnaires et les ébauches de costumes avant-gardistes sont également exposés.

Avec ses machines et ses volants, la salle des soufflantes présente une architecture d’exposition congéniale. Le film qui connut le plus grand succès commercial sous le troisième Reich, un « Durchhaltefilm » national-socialiste (film destiné à aider à tenir bon), « Die Große Liebe » (Le grand amour) avec Zarah Leander, est projeté dans un souterrain étroit rappelant un bunker, alors que les anges des « Ailes du désir » de Wim Wenders flottent, assis ou debout, dans la salle aux hauteurs vertigineuses.

Parallèlement, la rétrospective met en lumière, sous différents angles, tous les métiers du cinéma, ouvrant les portes du travail en studio, de l’industrie cinématographiques et des processus de production. La caméra « libérée » de la République de Weimar, avec le Stachow-Filmer, caméra posée sur un support mobile utilisée pour « Der letzte Mann » (Le dernier homme) et caméra sur skis du film « Die weiße Hölle vom Piz Palü » (L’enfer blanc du Piz Palü), devient alors réalité. Des vitrines sont consacrées à Monika Bauert, Artur Brauner, Marlene Dietrich, Robert Herlth, Monika Jacobs, Hildegard Knef, Wolfgang Kohlhaase, Asta Nielsen et Guido Seeber et font ainsi défiler les décennies.

Kurt Gerron est l’exemple parfait de la biographie cinématographique avec tous ses travers. L’acteur qui joue dans « Blauer Engel » (L’ange bleu) et dans «Tagebuch einer Verlorenen » (Journal d’une fille perdue/Trois pages d’un journal) aux côtés de Marlene Dietrich et de Louise Brooks, fuit le nazisme en 1933. Plus tard, il sera déporté d'Amsterdam avec toute sa troupe. Interné en camp de concentration, il est contraint de tourner le film « Theresienstadt » avant d’être assassiné à Auschwitz. Des photos et des lettres retracent son parcours.

Outre des films incunables tels que « Le tambour » de Volker Schlöndorff ou « Angst essen Seele  auf » (Quand la peur dévore l’âme) de Rainer Werner Fassbinder, d’autres bijoux rares sont exposés, tels que « Der Herrscher » (Crépuscule) de Veit Harlan (1937), avec des prises de vue brutes en noir et blanc d’une aciérie, ou bien encore « Neun Leben hat eine Katze » (Les neuf vies d’un chat) d’Ula Stöckl (1968), voyage sensoriel haut en couleurs.

Un studio de cinéma des années 1950 a été reconstitué juste à côté de la salle des soufflantes, dans la salle de compression. Il présente le tournage, en 1958, du remake du film de Leontine Sagan « Mädchen in Uniform » (Jeunes filles en uniforme) de 1931, par Géza von Radványi, avec Romy Schneider et Lilli Palmer dans les rôles principaux. L’ensemble de la scène est accessible : la salle de classe reconstituée avec son arrière-plan, où a été tournée la mythique scène du baiser entre l’écolière et l’institutrice, les costumes de Romy et Lilli sont présentés sur des wagons, le tout éclairé avec des projecteurs originaux d’époque. L’exposition sur le film allemand se termine dans un cinéma avec des fauteuils originaux, diffusant un panorama général chronologique cinématographique de 1895 à 2023, sous forme de « film collage », permettant de sillonner l’histoire du cinéma.

Installée dans ce lieu exceptionnel que sont la salle des soufflantes et la salle de compression du Patrimoine Culturel Mondial Völklinger Hütte, cette exposition est destinée à un grand public national mais aussi international. Fruit d’un immense travail scientifique, elle met surtout l’accent sur une expérience cinématographique directe facile d’accès, tout en clôturant magistralement l’année célébrant le 150e anniversaire de l’aciérie de Völklingen.

"Cette grande exposition n'est possible que grâce à l'excellente performance des deux formidables équipes du Patrimoine Culturel Mondial Völklinger Hütte et de la Deutsche Kinemathek, ainsi qu'en raison de l'important soutien du ministère sarrois de l'Économie en tant que projet culturel phare et du généreux soutien financier de la Sparkassen-Finanzgruppe et de Saartoto", souligne le directeur général Ralf Beil.

 

 

LE CINÉMA ALLEMAND
INFORMATIONS

Une exposition proposée par le Patrimoine Culturel Mondial Völklinger Hütte et la Deutsche Kinemathek Berlin (cinémathèque allemande de Berlin)

Lieu : salle des soufflantes et salle de compression du patrimoine mondial Völklinger Hütte

Durée : du 15 octobre 2023 au 18 août 2024

Curateurs : Dr Ralf Beil, Directeur général du Patrimoine Culturel Mondial Völklinger Hütte, et Dr Rainer Rother, directeur artistique de la Deutsche Kinemathek Berlin

Surface de l’exposition : 6 000 mètres carrés

Conférence de presse : jeudi 12 octobre 2023 à 11 h

Cérémonie d’inauguration : samedi 14 octobre 2023 à 19 h

En présence de Frank-Walter Steinmeier, Président de la République fédérale d'Allemagne, et d’Anke Rehlinger, Ministre-présidente de la Sarre, avec des discours de l’acteur allemand Burghart Klaußner et de la réalisatrice Feo Aladag

Soirée d’inauguration : samedi 14 octobre 2023 à 21 h avec DJ Schoko (Cologne)

Réalisateur·trice·s par ordre alphabétique : Maren Ade, Fatih Akin, Feo Aladag, Josef von Báky, Wolfgang Becker, Edward Berger, Hans Bertram, Frank Beyer, Leo Birinski, Jürgen Böttcher, Tim Burton, Heiner Carow, İlker Çatak, Helmut Dietl, Hans Deppe, Andreas Dresen, Slatan Dudow, E. A. Dupont, Doris Dörrie, Ulrich Edel, Richard Eichberg, Hanns Heinz Ewers, Arnold Fanck, Rainer Werner Fassbinder, Tim Fehlbaum, Nora Fingscheidt, Peter Fleischmann, Bob Fosse,  Urban Gad, Katja von Garnier, Richard Groschopp, Iris Gusner, Alice Guy-Blaché, Michael Haneke, Rolf Hansen, Veit Harlan, Julia von Heinz, Sonja Heiss, Florian Henckel von Donnersmarck, Werner Herzog, Phil Jutzi, Helmut Käutner, Gerhard Klein, Wolfgang Kohlhaase, Alexander Kluge, Lars Kraume, Nicolette Krebitz, Gerhard Lamprecht, Fritz Lang, Paul Leni, Wolfgang Liebeneiner, Alfred Lind, Caroline Link, Ernst Lubitsch, Kurt Maetzig, David Mallet, Karl Heinz Martin, Joe May, Sebastian Meise, Lewis Milestone, Friedrich Wilhelm Murnau, Max Ophüls, Mamoru Oshii, Richard Oswald, Ulrike Ottinger, Georg Wilhelm Pabst, Heinz Paul, Wolfgang Petersen, Christian Petzold, Rosa von Praunheim, Burhan Qurbani, Géza von Radványi, Nicholas Ray, Robert Reinert, Lotte Reiniger, Harald Reinl, Leni Riefenstahl, Oskar Roehler, Gary Ross, Walther Ruttmann, Leontine Sagan, Helke Sander, Helma Sanders-Brahms, Ulrich Schamoni, Sebastian Schipper, Christoph Schlingensief, Volker Schlöndorff, Hans-Christian Schmid, Maria Schrader, Reinhold Schünzel, Ridley Scott, Robert Siodmak, Wolfgang Staudte, Hans Steinhoff, Josef von Sternberg, Ula Stöckl, Rolf Thiele, Wilhelm Thiele, Georg Tressler, Monika Treut, Margarethe von Trotta, Tom Tykwer, Gustav Ucicky, Edgar G. Ulmer, Victor Vicas, Wim Wenders, Robert Wiene, Konrad Wolf, Max Skladanowsky, David Yates, Eugen York, Herrmann Zschoche.

Stations cinématographiques : Environ 100 projections sur des écrans de cinéma et trente moniteurs posés sur des socles et proposant une présentation plus approfondie des films.

Objets exposés : plus de 350 objets. Affiches de films (grand format), manuscrits originaux, scénarios, dessins, correspondances et documents, photos de tournages, cartes postales de vedettes, matériel de promotion, enseignes lumineuses, techniques de caméra, accessoires et costumes de différentes décennies, de Marlene Dietrich et Louise Brooks au masque de Nosferatu et aux mains de Klaus Kinski, en passant par le costume du héros Kukeri du film de Maren Ade « Toni Erdmann » de 2016.

Gros plan sur les acteur·trice·s des différents corps de métier du cinéma par ordre alphabétique :
Sepp Allgeier (cadreur), Monika Bauert (costumière), Robert Baberske (cadreur), Artur Brauner (producteur), Marlene Dietrich (actrice, chanteuse), Josef Fenneker (graphiste), Karl Freund (cadreur), Kurt Gerron (acteur, réalisateur, chanteur), Robert Herlth (chef décorateur), Monika Jacobs (cheffe décoratrice), Erich Kettelhut (chef décorateur), Hildegard Knef (actrice, autrice, chanteuse), Wolfgang Kohlhaase (scénariste, réalisateur), Asta Nielsen (actrice, première vedette de cinéma internationale), Lilly Palmer (actrice), Romy Schneider (actrice), Guido Seeber (cadreur, pionnier du cinéma), Ula Stöckl (scénariste, réalisatrice), Aenne Willkomm (cheffe décoratrice) et Christa et Gerhard Wolf (scénaristes).


Les chapitres de l’exposition :

  1. LES DÉBUTS DU CINÉMA – Vers un média de masse 1895-1918
  2. LE CINÉMA EXPRESSIONNISTE – Rêves et traumatismes 1919-1924
  3. LE CINÉMA DE LA RÉPUBLIQUE DE WEIMAR – La caméra mobile, une nouvelle vision 1919-1932
  4. METROPOLIS – La tour de Babel à Babelsberg 1927
  5. LE CINÉMA SOUS LE NATIONAL-SOCIALISME – Propagande et échappement 1933-1945
  6. LE CINÉMA D’APRÈS-GUERRE – Du film sur les décombres à la construction du mur 1949-1961
  7. LE CINÉMA ALLEMAND À L’EST ET À L’OUEST – Nouveau départ et destruction 1962-1989
  8. UNE NOUVELLE ORIENTATION – Le cinéma de l'Allemagne réunie 1990-2023
  9. UN STUDIO DE CINÉMA DES ANNÉES 1950 – Jeunes filles en uniforme 1958/1931
  10. CINÉMA – Un collage cinématographique 2023-1895

 

Publications : dans le cadre de cette exposition un ouvrage de 400 pages sera publié aux éditions Sandstein Verlag Dresden. Il tiendra également lieu de catalogue d’exposition. En outre, les nombreuses années de recherches de la Deutsche Kinemathek Berlin donneront lieu à la publication ultérieure d’un recueil illustré de 900 pages sur le sujet.

Programme : parallèlement à la rétrospective, un vaste programme cadre proposera des projections de films, des débats et des conférences sur les dix chapitres de l’exposition. Les films muets sont accompagnés par un orchestre en direct.

Coopération avec les salles de cinéma : une coopération a lieu avec un certain nombre de salles de cinéma de la Sarre.

Partenariat avec le festival Max Ophüls : en Sarre, le projet est étroitement lié à l’édition de janvier 2024 du festival Max Ophüls. Il constitue une base unique et historique, présentant de manière exemplaire le réalisateur né à Sarrebruck et qui a donné son nom au festival, avec son dernier film, en couleur, « Lola Montez » de 1955.

 

 

 Avec le soutien généreux de 

 

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Dr. Armin Leidinger

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